L’équipe de consultantes du CAM. De gauche à droite : Martine Friesen, Tracey Longbottom, Deirdre Tomkins, Cathleen Enns et Cheryl Miki.
Dans le cas de nombreuses demandes de subvention du CAM, on vous demandera de remplir une section appelée « description du projet ». C’est dans cette section que vous pourrez décrire votre proposition de projet en détail et indiquer vos raisons de vouloir l’entreprendre.
Pour certains candidats, cette section peut être une des plus intimidantes de la demande de subvention. Pour vous aider à remplir cette section, nous avons demandé à notre équipe de consultantes de programmes du CAM de vous offrir des conseils pratiques qui vous permettront de rédiger la meilleure description de votre projet.
1. Partez du bon pied
Essayez de répondre, dans la première phrase de votre description de projet, à la question la plus importante : comment prévoyez-vous utiliser les fonds de cette subvention?
« Allez-vous créer une peinture? Allez-vous écrire de la poésie? Allez-vous projeter un film? Allez-vous organiser un événement? La réponse à cette question doit être claire dès le départ », explique Martine Friesen, consultante de programmes du CAM.
2. Répondez aux questions suivantes
Assurez-vous que votre description de projet répond aux six questions principales :
Comment prévoyez-vous utiliser les fonds de cette subvention?
Qui seront vos collaborateurs?
Quel est le calendrier du projet?
Où ce projet se déroulera-t-il?
Pourquoi voulez-vous réaliser ce projet? Quelle en est l’importance pour vous ou pour votre communauté?
Comment allez-vous réaliser ce projet?
D’après Cheryl Miki, consultante de programmes du CAM, le « pourquoi » peut être la plus difficile de ces questions – mais aussi une des plus fondamentales!
« Une des questions les plus difficiles qu’un artiste puisse se poser est : et alors? Ou encore : qu’est-ce que ça peut bien faire! » déclare Cheryl. « Si vous ne pouvez pas expliquer pourquoi votre projet est important, les évaluateurs pourraient avoir du mal à en juger l’importance. »
Cathleen Enns est d’accord : « Le “pourquoi” est très important. Quand je fais des consultations auprès d’artistes, je leur demande de réfléchir à leur pratique artistique, à ce qui se passe dans le monde, pourquoi ils s’intéressent à leur forme d’expression artistique, pourquoi d’autres pourraient la trouver enrichissante… Ce sont là des choses que les évaluateurs veulent savoir. »
3. Soyez clair et concis
Essayez de communiquer vos idées en termes simples que tout le monde peut comprendre. Même si votre projet est très compliqué ou difficile à décrire, analysez-le et aidez les évaluateurs à comprendre ce que vous espérez faire.
D’abord et avant tout, évitez la rhétorique artistique :
« La rhétorique artistique, c’est le jargon associé à des formes d’expression artistique particulières qui demeure inconnu de bien des gens », explique Cathleen.
4. Écrivez à la première personne
Certains artistes embauchent des rédacteurs de subventions pour rédiger leurs demandes. Même dans ces cas, il est important que la subvention soit rédigée à la première personne pour bien représenter le candidat.
❌ Pierre Untel va écrire un scénario.
✔️ Je vais écrire un scénario.
La plupart des demandes sont écrites à la première personne; ainsi, les demandes écrites à la troisième personne peuvent ressortir et sembler moins justes.
Si vous rédigez une demande de subvention au nom d’un groupe artistique ou d’un organisme, vous pouvez utiliser les pronoms personnels « nous » et « nous-mêmes ».
5. Tenez compte de votre public
Lors de la constitution d’un comité d’évaluation, le CAM s’efforce d’inclure divers artistes, professionnels des arts et de la culture et gardiens du savoir issus de différentes communautés, disciplines artistiques et perspectives.
Par conséquent, votre demande sera évaluée par un comité bien équilibré et diversifié. Toutefois, cela signifie également que chaque évaluateur ne possédera pas les mêmes connaissances de votre processus artistique.
« Bon nombre de nos comités d’attribution de subventions sont multidisciplinaires, ce qui signifie que les évaluateurs ont des antécédents variés », explique Tracey Longbottom. « Assurez-vous que les évaluateurs comprendront tous votre demande, qu’il s’agisse d’un aîné du Nord ou d’un artiste dont la discipline est complètement différente de la vôtre. »
6. Revoyez les questions d’évaluation
Les questions d’évaluation sont les questions auxquelles les évaluateurs répondent pour déterminer si des fonds seront consacrés ou non à une demande. Vous les trouverez à la fin des lignes directrices de tout programme de subvention.
Les principaux domaines d’évaluation sont les suivants :
- Faisabilité: la mesure dans laquelle il est possible de mener à bien le projet
- Impact : les effets du projet sur vous ou votre communauté
- Valeur artistique: la valeur artistique du projet
7. Sollicitez des commentaires
Après avoir rédigé votre demande, vous pourriez demander à un ami ou à un membre de la communauté (de préférence une personne qui a déjà reçu une subvention) de la revoir. Assurez-vous que votre proposition de projet soit très compréhensible.
« Étant donné que cette personne ne partagera pas votre vif intérêt à l’égard de la réussite de votre demande, elle pourrait être en mesure de voir des facteurs d’échec, p. ex., des renseignements manquants », explique Deirdre Tomkins.
Vous pouvez également prendre rendez-vous auprès d’une consultante de programmes du CAM pour qu’elle vérifie votre demande et vous fasse des commentaires avant que vous la soumettiez! Pour de plus amples renseignements, consultez notre page Contactez-nous.
Nous espérons que ce blogue vous a donné quelques conseils utiles sur la rédaction d’une description de projet pour votre prochaine demande de subvention au CAM!
Avez-vous des idées de sujets que nous pourrions traiter à l’avenir sur notre blogue? Veuillez nous en faire part en envoyant un courriel à esaurette@artscouncil.com.
Si vous avez des questions, veuillez communiquer avec le service d’assistance du CAM.
