Lors de sa résidence au chalet de Deep Bay au parc national du Mont-Riding, l’artiste en arts visuels Cullen Bingerman a l’intention d’explorer le parc, puis de créer des dessins inspirés par ses expériences quotidiennes.
Pour Cullen, la résidence pour artistes au Mont Riding offre un répit ainsi qu’une occasion de s’interroger sur les défis de la vie urbaine, tout en travaillant en bordure d’une nature sauvage fragile.
« Je m’intéresse à la façon dont le parc englobe tant d’aspects pertinents de l’expérience humaine », a-t-il raconté. « Le parc est un phare de la conservation de l’environnement, mais il est aux prises avec le développement tant de l’extérieur que de l’intérieur. »
Dans sa pratique, Cullen explore ce qu’il appelle le « dessin inexprimé », c.-à-d. qu’il invite des gens à participer à des séances de dessin silencieux dans son atelier. Dans le cadre de ces séances, il étale des papiers coupés de différentes tailles, des pinceaux, des essuie-tout et des encriers, comme si on mettait la table pour le souper. Il offre à ses invités une place à sa table à dessin, puis il règle une minuterie, après quoi le dessin commence. Une fois que les participants se sont présentés, ils s’adonnent à une conversation silencieuse ancrée dans la communication visuelle.
« J’ai intégré cet exercice dans mon spectacle « Tacitility » en organisant des séances de dessin dans la galerie tout au long de la semaine », a déclaré Cullen. « Souvent, mes meilleures interactions au sujet de l’art ont eu lieu grâce à ces communications silencieuses avec des gens dont je ne connaissais rien. J’aime imaginer que ces événements ont été une expérience exceptionnelle que nous avons eu le bonheur de partager. »
Bien que les restrictions actuelles en matière de distanciation sociale empêchent les gens d’assister à des séances de dessin tacite en personne, Cullen croit que le temps qu’il passera au chalet de Deep Bay pourrait tout de même être une excellente occasion d’explorer les éléments participatifs de sa pratique.
« La communauté de Clear Lake offre une possibilité dynamique de discuter de notre façon de percevoir et de ressentir les choses à une époque où nous sommes mis au défi de trouver des façons créatrices de communiquer les uns avec les autres », a déclaré Cullen. « Pendant ma résidence, je vais dessiner dans le chalet et dans l’espace qui l’entoure, tout en trouvant des façons sécuritaires de faire participer la communauté par le biais du dessin. Il s’agit d’une activité expérimentale qui présente la possibilité d’échanges inconnus dont les résultats peuvent être surprenants. »
La résidence pour artistes au Mont Riding est offerte grâce à un partenariat entre le Conseil des arts du Manitoba et le Parc national du Mont-Riding. La résidence a lieu au chalet de Deep Bay, un édifice fédéral du patrimoine reconnu qui, à l’origine, servait de base aux pilotes de l’Aviation royale canadienne affectés au service de patrouille aérienne pendant les périodes de risque de feux de forêt.
Depuis sa restauration en 2006, le chalet a accueilli plus de 100 artistes œuvrant dans les domaines de la danse, de la musique, du théâtre et des arts littéraires, visuels et médiatiques, qui créent et partagent leur travail avec le public dans le parc et les régions voisines.
Un séjour au chalet de Deep Bay vous intéresse? Renseignez-vous sur la façon de présenter une demande à la résidence pour artistes au Mont Riding par l’entremise du programme Apprendre – Résidences du Conseil des arts du Manitoba. Envoyez votre demande au plus tard le 1er novembre 2021 pour une résidence à l’été de 2022.