L’écrivaine Méira Cook a remporté le prix du livre de l’année McNally-Robinson en 2013 pour son premier roman, The House on Sugarbush Road (Enfield & Wizenty). Son dernier roman, Nightwatching (HarperCollins), a récemment été nommé pour le prix de fiction Margaret-Laurence. Mme Cook a publié cinq recueils de poésie, dont le plus récent, Monologue Dogs (Brick), a été nommé pour le prix de poésie Lansdowne et le prix du livre de l’année McNally-Robinson. Récipiendaire du prix de poésie de la CBC en 2007 et du prix inaugural de poésie Walrus en 2012, elle a occupé le poste d’écrivaine en résidence au Centre de création littéraire et de culture orale de l’Université du Manitoba en 2011 ainsi qu’à la Bibliothèque publique de Winnipeg en 2013-2014.
DESCRIPTION DU PROJET (dans les mots de l’artiste)
« My Holocaust Survivor sera un recueil de 12 nouvelles liées sur le plan conceptuel. Chacune se déroulera sur un mois différent d’une même année, dans une ville de taille moyenne des Prairies canadiennes.
Le temps et le lieu constitueront les fils conducteurs du recueil. J’envisage My Holocaust Survivor comme un récit au sujet d’une ville dont l’action se déroulera lentement, un mois à la fois. Bien que je ne nomme pas cette ville riveraine enclavée dans les Prairies canadiennes, les lecteurs y reconnaîtront Winnipeg. Je ne compte pas faire référence à des lieux précis, mais tenterai plutôt d’évoquer le mélange unique d’ironie, de nostalgie et de sagacité qui caractérise ses habitants ainsi que les systèmes météorologiques, attachants de par leur beauté et leurs forts contrastes, qui en font une ville mythologique. En évitant de la nommer, je créerai un lieu à la fois fictif, réel et symbolique qui reflétera mon appréhension quant à sa nature insaisissable.
Je perçois facilement l’instabilité d’un endroit, la qualité changeante du temps et du lieu lorsqu’on y superpose le concept de l’exil. J’ai immigré au Canada, à Winnipeg, ce qui explique pourquoi cette ville m’a toujours parue prestigieuse, irrésolue, entêtée et indisciplinée, un lieu imaginaire et impossible où j’ai appris à vivre comme si j’y étais chez moi. Je suis ravie et reconnaissante d’avoir obtenu la subvention, et j’espère que ce recueil de nouvelles saura exprimer ma relation trouble avec les lieux, le langage vernaculaire, la météo, la mémoire, l’amnésie, la nostalgie et l’appartenance. »